Enquête des pratiques autour des prélèvements microbiologiques au sein de centres de reconstitution des anticancéreux

Objectif

Une surveillance environnementale microbiologique (MB) des équipements de reconstitution des anticancéreux est indispensable.
Les bonnes pratiques de préparation 2007 donnent des recommandations sur les limites de contamination MB sans notion de fréquences de prélèvements et de techniques à privilégier. Nous avons décidé de nous intéresser aux pratiques des contrôles MB de différents centres.

Méthodes

Une enquête de pratiques des différents centres au travers d’un questionnaire en ligne a été élaborée à partir de la littérature. Elle est composée de 61 questions autour de 4 parties : généralités (équipements, habillage du personnel, techniques de manipulation), désinfection du matériel, bionettoyage des équipements, et surveillance MB. Les participants ont pu répondre du 27 mars au 27 juin 2017 après envoi par mail et publication sur un site professionnel associatif.

Résultats

44 centres français et 1 centre suisse ont répondu. La répartition des équipements des différents centres est : 34 avec isolateurs, 8 avec hottes à flux d’air laminaire, 3 avec « cytobox » et un centre possède un automate de production.
Tous les centres réalisent un contrôle MB environnemental (surfaces et/ou air). 7 centres ne surveillent pas l’aérobiocontamination de leur équipement. Les méthodes de bionettoyage et de désinfection sont hétérogènes. Dans 17 cas, les prélèvements de contrôles MB sont effectués au repos à des fréquences hétérogènes. Seulement 16 centres réalisent des empreintes de gants.

Discussion-Conclusion

Cette enquête montre des pratiques hétérogènes entre les centres expliquées par une absence de recommandation mais une obligation de contrôle. La surveillance environnementale MB permet non seulement une assurance qualité de la production mais aussi un suivi qualité du travail.